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C’est l’histoire d’un homme, un anthropoïde riche d’une âme équilibriste. Un transformiste impénitent qui, au cours d’une nuée d’années, s’est tour à tour métamorphosé en victime débonnaire, bourreau méphitique, magnat automutilateur, pérégrin prédateur ou masochiste morbide.

Jusqu’au jour où, s’éveillant d’un postiche de coma, il découvrit les avantages de se pavaner en martyr… pernicieux.

Ne sachant plus quoi penser de son insignifiante existence, de ce temps dégoulinant qu’il ne parvenait plus à rendre précieux, il cru bon d’imaginer des machins toujours plus grands, des choses toujours plus grosses, plus folles… plus belles.

Longtemps, il apprit à repousser la vie, déjouer la mort, inventer et réinventer, composer et recomposer, quelque fois même tuer un temps qu’il jugeait éternel, pour finalement, comme une accommodante illusion, être subjugué par des bagatelles et des trucmuches stériles. A l’aune d’un tumultueux passé, il s’arrêta quelques instants sur ce qu’il avait bâti.

Tant de merveilles sur lesquelles draper ce regard tentaculaire…

C’est donc l’histoire de cet homme pétri de regrets. Derrière lui trainait du pied l’ombre de son obsolescence qui feignait de se faire pardonner. Alors, la tête cerclée de phalanges et les yeux ferrés par le ciel, il fit mine ; d’abord de se concentrer, puis de se raisonner pour finir, inspiré (convaincu qu’il avait mûri), par élaborer son ultime et facétieuse identité. Pendant sa méditation, la barbe lui poussa. Une moustache poivre et sel consuma les vestiges souillés d’une bouche nidoreuse. Il ne pouvait mot dire, prisonnier d’une condition qui ne l’élevait qu’à maudire.

Il s’arrêta, tétanisé.

Ses mains aux contours fantomatiques étaient méconnaissables. Pourtant, il s’agissait bien de ses dix doigts. Il leur reconnaissait ces formes malitornes. Mais cette couleur, cette odeur, ce n’était pas la sienne, pas celle pour laquelle son coeur battait depuis tant d’années. Elles lui rappelaient néanmoins son enfance à la campagne… À la mer même, quand de nigauds petits grains de sable se glissaient dans ses sandales pour lui chatouiller les orteils. Contemplant le bourgeon de ses souvenirs, il se devinait en chétif caméléon, se métamorphosant en ce que les grandes personnes poétisaient. Mais il n’était pas grand chose, il n’était qu’une mince feuille. Le vert lui allait si bien, comme aux milliers de petits greffons qui l’applaudissaient. Son panache avait changé, comme pour lui rappeler d’absoudre ses pêchés.

Enfermé dehors !

Voici un petit fan art de LA CELLULE ; une BD de Guillaume Long (blog : http://uncafeundessin.canalblog.com/ ) et Fabienne Costes. Une histoire sensationnelle magnifiquement mise en image par le style singulier de Guillaume Long. Ce fan art est un petit dessin couché sur papier de Simon, un héros perdu depuis que sa copine l’a quitté…

La musique provient d’un morceau choisi de l’excellent groupe BASSDRUM.

 

>>> MySpace de BASSDRUM <<<

Encore cette année, le festival de BD d’Angoulême organise le marathon des 24h de la BD. L’année dernière ma petite contribution s’intitulait LOW FUEL

Comme un notre monde

>>> Lien vers la liste des participants <<<

On ne connaîtra la thématique qu’aujourd’hui (Mardi 26 janvier 2010) à partir de 15h. Cet après-midi donc, ensuite… Et bien ensuite, il s’agira d’être inspiré. Et pour ma troisième participation, je ressens toujours une once de pression inexplicable, accompagnée d’une vertigineuse fissure… D’autant que cette année est tout particulière, car à quelques mètres de moi, mon petit bébé veille au grain et me sollicitera certainement beaucoup. On verra bien. Une chose est sûre en revanche, c’est que vous pouvez suivre les travaux des différents participants en direct (ou presque)…

Il est 15h15 : la consigne est annoncée.
L’histoire doit être muette et mettre en scène des pirates

C’est parti !!!

Comme un notre monde

>>> Lien vers mes planches <<<

16h30 : L’histoire est à peu près en place… En fait, elle est un peu plus à peu près hypothétiquement imaginée…

17h00 : La couverture est en ligne… Le titre est finalement après mûres compendieuses et inutiles réflexions : MEPHISTO PIRATE.

19h30 : 2 pages postées et 2 changements de couches de mon petit amour plus tard… Quand on termine une page, on se dit « ça y est, c’est vraiment parti !! »

20h05 : « A table !!! »

20h18 : Allez, le bain du petiot et c’est reparti !

21h03 : Allez, un petit café et c’est reparti !! Plus que… 21 planches… et 18 petites heures…

22h00 : Nouvelle planche en ligne (page 3).

00h00 : Tiens, toutes les planches ont été kidnappées du site. Le bug du 27 janvier 2010 !!! Moi qui voulais en poster une. Ca attendra alors… Je vais plutôt me prendre un café, ça sera plus productif. (Et mon bout de choux qui a du mal à dormir…)

3h55 : J’entame la page 7…

6h00 : J’entame une petite sieste relaxante…

9h08 : … qui s’est métamorphosée en gros dodo de 3 heures !

9h09 : Café et ivresse ! L’heure du bilan vertigineux. Il reste moins de 6 heures et 16 pages à réaliser, soit une moyenne de 2,6 planches/heure… Partageons ce moment de bonne humeur ensemble !!!

15h00 : Je n’ai malheureusement pas pu terminer à temps, faute à de longues promenades d’apaisement et des changements de couches fréquents… Il y a des priorités dans la vie !
Malgré tout, j’ai encore une fois pris beaucoup de plaisir à participer, puisqu’être en communion avec de si nombreux auteurs en même temps. Chacun sa vision, chacun son intuition, chacun son style, chacun sa manière de donner… Ahhhh !!!!

Pour finir, je vous soumets un petit sondage :

Bassdrum

BASSDRUM

Album - BASSBRUM - No answer from inside

Bassdrum, un groupe de rock-électro-punk de la West Coast fut intéressé par une de mes illustrations pour la couverture de leur album.

>>> MySpace de BASSDRUM <<<

Allez faire un tour du côté de leur MySpace et votre journée n’en sera que meilleure… évidemment !

Du coeur lointain…

Je sens cette haine, nourrie de mots malhabiles.
Puanteur faisandée d’une charpente décharnée,
Pourriture pestilentielle d’une pulpe frelatée.
Je la sens qui se déchire en moi, comme pour répudier ce corps qui l’habille.
Plaisir d’une souffrance ordinaire, d’une morsure indolore perdue au beau milieu d’un tas de viande qui joue à moi.
Je vois ce corps éteint, sempiternel balai d’une douceur insolente.
Ce cadavre, celui d’un mime pétrifié à la tendresse d’un fossoyeur,
Pantin perfectionniste,
Stupide et opportuniste.

Amusée, elle sourit,
Me dévore, se délecte de mon foie.
Elle sue, rit, se moque de moi.
Elle m’obsède, se joue de ma foi.
L’effrontée se rit de tout d’ailleurs.
Elle crache sur mon ombre, comme sur un passé pas assez sombre.
Elle cache les traces d’un futur à qui je ne donnais que quelques mois.

Si seulement elle était plus subtile, plus furtive,
Qu’elle courait, ne faisait que passer.
A défaut, elle ne cesse de m’oppresser,
Vit en moi, me serre dans ses griffes.
Elle vit de mon âme,
Me torture, m’agresse, s’approprie mes viscères et me gifle.
Elle vit dans ma tête, vide mon âme.

Toujours à l’heure,
Elle me distrait, me prive de bonheur.
Au fond de moi, ce cœur s’encrasse.
Au fond de moi, mes angoisses
Perpétuelles, lancinantes, rythmées et arrogantes.
Petit concert de l’absurde,
Petit théâtre de leurres…

Blues d’une frêle haine qui apprenait à dire je t’aime.

Du coeur lointain

Du coeur lointain

Monsieur J

Trois petites syllabes,
Trois mots empruntés,
Trois anodines sonorités,
Pour un amour décomplexé.

« I love you »

Prétexte insolite pour nous rassembler,
Ocres, pourpres, sombres et immaculés,
Toi, le brillant, plus fort que tout,
Attristé et pourtant,
Toi, l’éblouissant, plus grand que nous,
Réconforté en dedans.

Pourrais-je un jour te remercier ?
Moi, l’enfant qui n’a cessé de te rêver.
Toi, le petit d’homme emprisonné.
Ce corps auquel tu ne tenais pas.
Malmené, chétif et maculé.
Esquinté comme s’il ne te convenait pas.

Dans un monde fabuleux, tu t’éloignais, nébuleux.
Tu t’éclipsais à l’ombre de tes pas,
Nous criais l’espoir à l’humeur de ta voix.
Dans ce monde si lointain, tu te retirais, mystérieux.

Léger, tu glissais, fleurtais avec les anges,
Avec ceux qui te comprenaient.
Léger, comme Peter, tu nous survolais, tous,
Celui qu’on nommait Mike l’ange.

Comme une lueur éternelle, au loin tu vascilles.
Fragile, imperceptible, enfin tu es paisible.

I love you
We love you

I love you where you are

I love you where you are

Vas-y crie, hurle,
Mais personne ne t’écoute,
Personne ne se soucie de toi.

Vas-y crie, hurle,
Accuse-moi de tous tes maux,
Maudit-moi comme ceux qui se rient de toi.

Si tu te caches, te dissimules,
Dis-moi qui t’entendra…

Pourquoi tant de gémissements ?
Personne ne s’en chagrine.
Personne ne te prie d’arrêter.
Personne n’en sourcillle.
Encore moins en sont affectés.

Un murmure, léger et musical : « C’en est assez à maintenant.  »
Dans tes yeux, le brouillard…

A tes yeux, cette vie s’esquisse,
Mélancolique et lancinante,
Faite de bric à brac et de morceaux métisses.
Cette énergie, ce brouillon qui se dessine et puis s’efface comme une ébauche stérile.

Cette conclusion, tu l’as choisi,
Comme convaincu qu’une autre l’a anéanti.
Loin de nous, triste et solitaire, c’est ainsi que tu la vis,
Comme la promesse d’une autre vie…

Le silence de l'amour

le silence de l'amour

Petit Porc Sain

Mais qu’as-tu fait pour en arriver là ?
Qu’as-tu dit pour qu’on s’en prenne à toi ?
Petit Porc, tu n’avais rien demandé.
Tu étais calme, et tout le monde semblait t’aimer.
Des faux-semblants, des semblants de réalité.
Et toi, tu ne passais tes journées qu’à manger.

Dans la boue, tu aimais te rouler.
Les gens d’ailleurs, riaient de toi.
Parfois même, gesticulaient de joie.
Roule, Roule, et les gens ne cesseront de t’acclamer.

Les yeux-gadoue, tournant en rond toute la journée,
Espérant qu’un jour on te remarque.
Des tours, tu en avais en stock, en inventais à longueur d’année.
Pour enfin pouvoir en faire des spectacles.

Du bout du nez, tu les dévisageais,
Ces gens, quand aux larmes ils riaient,
Petit clown triste dans ton enclos,
Seul, dans ta gadoue, tu étais si rigolo.

Les gens t’aimaient,
Accompagné de petites carottes et de beaux navets.
Mais ça, toi tu l’ignorais,
Ou préférais ne pas l’envisager.

La queue en tir bouchon,
Les yeux humides et ronds,
Tu te prenais pour un saumon.
Comme un présage de ce qu’il allait t’arriver.
Tu aurais voulu fuir,
Mais le subterfuge ne pouvait pas les tromper.
Quand roses et affriolants, tes jambonneaux avaient mouchardés.

Petit porc, tu étais si mignon.
Les gens t’aimaient, te respectaient parce qu’ils te trouvaient bon.
Tu étais petit, tu étais sain.
Petit ange qui n’avait rien à se reprocher.
Petit cochon trognon, petit porcinet.

Pourquoi a-t-il fallu que tu te mettes à éternuer ?
Tu étais si tranquille, dans ton enclos, à espérer.
Tous aimaient ton petit groin, petit porcin.
Et toi, tu ne demandais rien.

Si, peut être te réveiller un matin dans un petit corps sain.

Aujourd’hui, tout le monde se moque de toi.
Toi qui roulait, roulait, roulait, mais pas pour en arriver là.
C’est à en perdre la raison.
Petit porcinet qui jamais plus ne reverra sa maison.

Petit porc sain

Petit porc sain

Poussinet, tu es un grand à présent.
Tu n’as plus peur de rien.
Tu n’es plus un enfant.
Quand tu t’éloignes des tiens,
Tu ne t’inquiètes plus de ce qu’il peut t’arriver.
Normal, tu n’es plus un bébé.

Poussinet, tu es si gay.
Tu es si laid.
Poussinet, tu baguenaudes sans crier gare.
Tu cours pourtant un grand danger.
Mais, tu sembles en rigoler.

« Poussinet, derrière-toi ! »
Tu ne l’avais pas vu celui-là.
Il m’a l’air bien affamé.
Je crois malheureusement que tu n’en reviendras pas.

Poussinet, moi, je t’aimais bien.
Même si tu étais laid,
Oui, si vilain.

Ne t’inquiète pas, je penserai à toi.
Même que je préviendrai ta maman.
Cette cocotte que j’assaisonnerai lentement.

Poussinet, ne t’inquiète pas.
Surtout pas…

Poussinet

Poussinet

Ce qui est bien avec les jeux vidéo, c’est que tout peut être une nouveauté.
Même les choses les plus incongrues.
Les limites de l’imagination sont imaginaires… …

La dernière nouveauté

La dernière nouveauté