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Archive for Mai 2009

Mais qu’as-tu fait pour en arriver là ?
Qu’as-tu dit pour qu’on s’en prenne à toi ?
Petit Porc, tu n’avais rien demandé.
Tu étais calme, et tout le monde semblait t’aimer.
Des faux-semblants, des semblants de réalité.
Et toi, tu ne passais tes journées qu’à manger.

Dans la boue, tu aimais te rouler.
Les gens d’ailleurs, riaient de toi.
Parfois même, gesticulaient de joie.
Roule, Roule, et les gens ne cesseront de t’acclamer.

Les yeux-gadoue, tournant en rond toute la journée,
Espérant qu’un jour on te remarque.
Des tours, tu en avais en stock, en inventais à longueur d’année.
Pour enfin pouvoir en faire des spectacles.

Du bout du nez, tu les dévisageais,
Ces gens, quand aux larmes ils riaient,
Petit clown triste dans ton enclos,
Seul, dans ta gadoue, tu étais si rigolo.

Les gens t’aimaient,
Accompagné de petites carottes et de beaux navets.
Mais ça, toi tu l’ignorais,
Ou préférais ne pas l’envisager.

La queue en tir bouchon,
Les yeux humides et ronds,
Tu te prenais pour un saumon.
Comme un présage de ce qu’il allait t’arriver.
Tu aurais voulu fuir,
Mais le subterfuge ne pouvait pas les tromper.
Quand roses et affriolants, tes jambonneaux avaient mouchardés.

Petit porc, tu étais si mignon.
Les gens t’aimaient, te respectaient parce qu’ils te trouvaient bon.
Tu étais petit, tu étais sain.
Petit ange qui n’avait rien à se reprocher.
Petit cochon trognon, petit porcinet.

Pourquoi a-t-il fallu que tu te mettes à éternuer ?
Tu étais si tranquille, dans ton enclos, à espérer.
Tous aimaient ton petit groin, petit porcin.
Et toi, tu ne demandais rien.

Si, peut être te réveiller un matin dans un petit corps sain.

Aujourd’hui, tout le monde se moque de toi.
Toi qui roulait, roulait, roulait, mais pas pour en arriver là.
C’est à en perdre la raison.
Petit porcinet qui jamais plus ne reverra sa maison.

Petit porc sain

Petit porc sain

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Poussinet, tu es un grand à présent.
Tu n’as plus peur de rien.
Tu n’es plus un enfant.
Quand tu t’éloignes des tiens,
Tu ne t’inquiètes plus de ce qu’il peut t’arriver.
Normal, tu n’es plus un bébé.

Poussinet, tu es si gay.
Tu es si laid.
Poussinet, tu baguenaudes sans crier gare.
Tu cours pourtant un grand danger.
Mais, tu sembles en rigoler.

« Poussinet, derrière-toi ! »
Tu ne l’avais pas vu celui-là.
Il m’a l’air bien affamé.
Je crois malheureusement que tu n’en reviendras pas.

Poussinet, moi, je t’aimais bien.
Même si tu étais laid,
Oui, si vilain.

Ne t’inquiète pas, je penserai à toi.
Même que je préviendrai ta maman.
Cette cocotte que j’assaisonnerai lentement.

Poussinet, ne t’inquiète pas.
Surtout pas…

Poussinet

Poussinet

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